Un Psaume d’espérance pour 2025
« Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue et gémis-tu sur moi ?
Mets ton espoir en Dieu ! je le louerai encore, car il est mon Sauveur. »
Psaume 42.6
C’est avec ces paroles du Psaume 42 nous invitant à placer notre espoir en Dieu que je voudrais vous souhaiter à tous une belle année 2025. Ce verset revient deux fois dans le psaume (v6 et 12) et même une troisième fois en 43.5, ce qui pousse les spécialistes à considérer les deux psaumes comme n’en faisant qu’un originellement.
Dans ce double psaume, le psalmiste lutte avec une grande détresse intérieure. Il aimerait se tenir dans la présence de Dieu qu’il associe au Temple de Jérusalem et pour une raison ou une autre, le psalmiste n’y est pas.
- Etait-ce un pèlerin qui avait hâte de se tenir là ?
- Etait-ce un homme du Royaume du Nord empêché d’aller au Sud à Jérusalem ?
- Etait-ce un exilé loin de sa terre ?
- Etait-ce un malade qui ne pouvait plus se déplacer ?
- Etait-ce David chassé par Absalom (2 Sam.15.25-26) ?
Peu importe, plusieurs situations peuvent être imaginées, et c’est peut-être d’ailleurs le but pour que tous les lecteurs puissent s’associer à lui.
Le psalmiste a soif de Dieu.
Son âme a besoin d’être nourrie. Il sait qu’hors de la présence du Seigneur, il n’y a pas de vie. Le souvenir de la joie passée de la communion avec Dieu s’est effacé par la réalité de sa situation actuelle, difficile, douloureuse. Il a bien expérimenté la fidélité de Dieu, mais il lutte avec les pensées qui l’écrasent, avec les doutes, les projets qui n’avancent pas aussi vite que souhaité, les limitations, la fragilité, le péché… « Les désastres dans sa vie ont failli l’engloutir, et il a besoin d’un rocher, d’un endroit solide et stable où il puisse se tenir »1.
C’est dans ce contexte qu’il s’exhorte et nous exhorte avec lui, « Mets ton espoir en Dieu ! »
Une nouvelle année commence pour chacun de nous…
mais par rapport à l’habitude des vœux, des souhaits, de la joie du renouveau, on entend ici et là très peu d’enthousiasme. Une morosité ambiante a gagné les cœurs, dans une sorte de résignation sur les crises, les épisodes climatiques extrêmes, les guerres, les catastrophes, et je ne parle pas des scandales en tous genres, et autres crises plus locales ou personnelles…
Mais à l’image du psalmiste, nous sommes un peuple d’espérants !
La lumière du Sauveur s’est levée à Bethleem.
Jésus-Christ a marché dans ce monde. Il a montré son amour pour l’humanité et manifesté sa force pour tirer des situations les plus terribles tous ceux qui placent leur espoir en lui.
Il a vaincu le désespoir du péché à la croix et la mort par sa résurrection.
En considérant son ministère terrestre, nous affirmons avec joie qu’il est venu au secours de son peuple qui était esclave, et par sa force triomphante, il l’a libéré.
L’œuvre de Jésus-Christ a tout changé. Devant le peuple qui place son espérance en lui, Christ a fendu la mer du désespoir en traçant un chemin vers la terre promise du Royaume. Là où régnaient les ténèbres, avec une humanité qui marchait dans la nuit, il a mandaté son Eglise pour partager la Bonne nouvelle de sa résurrection. Et pour équiper son peuple, il a répandu son Esprit et promis qu’il serait lui-même avec nous jusqu’au jour de son retour triomphal.
Alors à l’aube de 2025, et malgré tout ce qui peut se vivre dans le monde, dans l’Eglise et dans nos vies personnelles… que comme le psalmiste nous considérions Celui qui était, qui est et qui vient !
«Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue et gémis-tu sur moi ?
Mets ton espoir en Dieu ! je le louerai encore, car il est mon Sauveur. »
Psaume 42.6
Matthieu Gangloff
1 Nupanga Weanzana et al., « Psaumes », in Commentaire biblique contemporain, ed. Tokunboh Adeyemo (Marne la Vallée: Éditions Farel, 2008), 680.