Partir en courte mission à l’étranger ?! 

« Courte mission », kézako ?
Marion et Nathan ont eu chacun l’occasion, cette année, d’expérimenter une mission à court terme ; ils nous racontent en répondant à nos questions :


Quelques mots pour te présenter et présenter ta situation au moment du départ ?

Marion – J’ai 31 ans, je viens de l’église de Lyon 8ème (Sonnerat). Je travaille dans une bibliothèque au Puy-en-Velay (43) depuis septembre 2020 et jusqu’à la fin de l’année.

Nathan – J’ai 23 ans, je suis ingénieur en mécanique et je viens de rejoindre l’église du Triolo à Lille. Je suis parti en 2021/2022 lors de mon année sabbatique après mes études d’ingénieur. 

 

Quand et où es-tu parti(e) en courte mission ? Dans quel contexte ?

 MJe suis partie au Cameroun du 26 juillet au 11 août 2022 dans le cadre d’une « Mission Découverte » que propose la SIM, nous étions une équipe de 14. Nous sommes partis pour aider le Club des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun, dont le directeur Coco Bertin est chrétien (ce qui n’est pas le cas de toute l’équipe) et aveugle lui-même.  

Nous avons animé un petit camp de 4 jours pour une vingtaine d’enfants (la moitié venait de l’école du CJARC et l’autre moitié d’un orphelinat). Nous avons aussi aidé en transcrivant des documents en braille ou en audio. Et nous avons découvert la SIL, une mission dont le but premier est de traduire la Bible (mais ils font aussi de l’alphabétisation, de la relation d’aide…). 

 N – Je suis parti fin novembre 2021, initialement pour 3 mois mais je suis finalement resté 5 mois. J’étais bénévole sur le Logos Hope, un bateau d’Opération Mobilisation. C’est une librairie flottante ; le but est de voyager à travers le monde pour évangéliser, apporter de l’aide et des connaissances.  

Mon travail principal était de faire le ménage dans le bateau. Le reste du temps nous faisions de l’évangélisation et apportions une aide humanitaire, en lien avec les églises locales. Je l’ai rejoint au Sierra Leone, et nous sommes ensuite allés au Ghana, au Libéria et à Las Palmas (Îles Canaries). C’était la première fois que je partais seul et si longtemps en mission. 

Qu’est-ce qui t’as poussé à partir ?

 MJe suis partie car je voulais faire quelque chose d’utile de mes congés. Et je voulais voir ce qu’était une mission découverte, comment ça s’organisait, etc. avant d’éventuellement présenter la prochaine à mon église pour donner l’occasion à des gens de découvrir la mission sous ce format raccourci de 2-3 semaines. 

N – Je voulais prendre un temps à part pour servir Dieu pratiquement et évangéliser. Je cherchais aussi à partir hors de l’Europe, sortir de ma zone de confort et parler anglais, le Logos Hope répondait bien à tous ces critères. 

Qu’as-tu appris durant cette expérience ? Qu’est-ce que cela a changé, notamment dans ta relation avec Dieu ?

MJ’ai appris qu’il y a encore et toujours besoin de gens prêts à partir dans la mission « au loin » car tant de gens ne connaissent pas Dieu. Et si possible pour plusieurs années (même si donner quelques mois est déjà très bien), car plus on connaît et comprend une culture et plus on peut toucher les gens. 

J’ai aussi le sentiment que tant qu’on n’a pas vécu quelques jours dans le quotidien de ces cultures si éloignées de notre mode occidental, on ne peut pas vraiment prendre conscience de leurs difficultés. J’irais jusqu’à dire qu’il serait bon pour chaque chrétien de passer quelques jours dans une culture non-occidentale, car on ne peut pas aimer ce qu’on ne connaît que de loin. Et, de même, aller voir ce que fait une mission sur le terrain nous aide à être plus généreux pour la mission/l’évangélisation et plus intentionnels dans nos prières. 

N – Dieu m’a vraiment montré qu’il répondait aux prières, qu’il souhaitait que je le glorifie à chaque moment de la journée peu importe ce que je fais, et qu’en prenant des simples pas de foi il pouvait les utiliser pour faire des choses auxquelles je ne m’attendais pas.  

Ça m’a permis de me rendre compte encore plus de l’importance de la prière et de voir qu’au plus je souhaite tout contrôler dans ma vie sans m’attendre à Dieu, au plus je me prive de voir Dieu agir dedans. 

Peux-tu nous partager quelque chose qui t’as marqué en particulier durant ce voyage ?

M Ce qui m’a marquée le plus c’est la diversité de dons qui peuvent être utilisés pour la mission. Je pense que Dieu peut littéralement utiliser tout le monde. Par exemple, on pourrait penser que la SIL, en tant que mission de traduction, a surtout besoin de linguistes mais nous avons rencontré tellement de missionnaires avec des métiers variés : informaticien, comptable, pilote d’hélicoptère, coach sportif, musicologue ! Alors si vous pensez avoir un métier qui ne peut pas être utile à la mission, envoyez un mail à des organismes missionnaires et je suis sûre que vous serez surpris par la réponse. 

N – Il y a beaucoup de choses qui m’ont marqué, une de ces choses c’est la communion fraternelle que j’ai pu avoir avec des gens qui viennent de l’autre bout du monde et qui ont une culture très différente. J’ai été énormément encouragé et touché par leurs témoignages, leurs manières de vivre leur foi et les discussions avec eux.  

Envie de partir ?
https://www
.ctamission.co m/voyages-court-sejour/  

Envie d’aider ?
Et particulièrement au Tchad où nos églises partenaires vivent de grosses difficultés suite aux inondations ?  Merci pour votre don

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