Chrétienne engagée… dans la cité !

Nous venons de clôturer une période électorale. Une autre commence !
Chacun de nous a exprimé, ou non, son choix pour élire un nouveau président et cela lui appartient.
Pour autant, rappelons, à la lumière de la Parole, qu’il nous appartient aussi désormais de continuer à vivre l’église, ENSEMBLE ET DANS LA CITE, pour la gloire de Dieu.
Le témoignage d’Anne Ferret, chrétienne engagée dans son église mais aussi dans la cité en tant que maire adjointe, nous exhorte en ce sens.

 

Chrétienne et engagée en politique

Combien ma pensée a évolué en m’impliquant dans la gestion de mon village comme maire adjointe !

Avant…

Ma première question, avant de répondre à cette sollicitation, a été de me demander pourquoi être inscrite sur une liste apolitique dans mon village que je connaissais à peine, un peu plus de 2 années après que nous ayons déposé nos valises pour vivre une retraite sans soucis…

Tout en reconnaissant que ma mission est de vivre pour Dieu, j’envisageais de continuer à être pèlerin sur cette terre, aimer ceux qui m’entourent, rester sans rien faire de spécial, profiter de la vie tout en ne diminuant pas mes motivations pour demeurer une disciple qui apporte des paroles d’encouragement, de foi et d’espoir, centrée sur la paix que Dieu me donne et en étant convaincue que mes idées ne feront pas changer la face du monde.

Et puis, je me suis lancée !

Dans un temps de réflexion et de prière, Dieu m’a rappelé qu’il ouvrait cette porte et me donnait une occasion toute spéciale pour répandre les valeurs du Royaume. Le verset de Jérémie 29 :7 « Recherchez le bien-être de la ville où je vous ai déportés et priez l’Eternel en sa faveur, car de son bien-être dépend le vôtre.» m’a amenée aussi à réfléchir puis à m’engager au sein de mon village de manière à y vivre ma foi, fondée sur la personne et l’œuvre de Jésus-Christ.

Sans vouloir faire des choix de politiques politiciennes ou partisanes face à divers sujets comme ceux :

  • du respect de la nature,
  • de la protection de la vie,
  • de l’aménagement du territoire,
  • de la participation de tous au bien commun,
  • de l’accueil des plus fragiles…,

en tant que femme motivée, je me suis lancée pour entreprendre une action, porter une voix chrétienne.

Après un bon moment de réflexion, beaucoup de prière, avec la sagesse de Dieu,  j’ai donc pris cette décision pour dire ouvertement et pourquoi ma fidélité à Dieu passe avant toutes les obligations liées à une future fonction.

« Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde. » Matthieu 5 :13-15.

Nous devons reconnaître qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous avons une position particulière  sur la terre que d’autres n’ont pas, une responsabilité de briller pour Lui.

Nous devons impacter notre société, reconstruire ou abattre des murailles, nous exprimer en tant que représentant de Jésus, le Fils de Dieu.

Un autre point qui me fait avancer et qui m’encourage dans ma volonté de témoigner est cette vérité que l’homme est un être social. La vie en société nous est indispensable. Que de souffrances venons-nous de vivre pendant les périodes de confinement où nous étions privés de liens sociaux ! Maintenant que nous retrouvons plus d’interactions avec les autres, il nous est plus facile de témoigner.

Mais, peut-on vraiment jouer un rôle dans la société ?

Nous disposons de droits politiques et nous pouvons nous impliquer dans les causes que nous souhaitons défendre.

Nous pouvons servir notre Dieu dans notre société tout en gardant une vision claire de la nature du Royaume annoncé et inauguré par son Fils Jésus-Christ. En politique, comme dans n’importe quel champs d’action, nous devons considérer la réalité présente à la lumière de notre Dieu.

Ne restons pas « neutre » face aux besoins de notre société en critiquant tout ce qui menace l’homme et son avenir mais construisons notre société par notre engagement de tout faire pour la gloire de Dieu. Les chrétiens engagés en politique peuvent apporter des changements sans compromettre les principes chrétiens.

Ayons une vision du bien commun inspirée par les normes bibliques de la justice publique.

Se soustraire, rester sans rien faire et dire que les choses de la terre ne nous concernent pas, révèle surtout que nous négligeons notre position spécifique de chrétien sur la terre, dans la vie de la cité et nous placerait comme une personne non-responsable de briller pour Christ.

Agir par nos actes civiques

Comment nous donner une occasion de promouvoir, de protéger et de préserver une gouvernance qui respecte Dieu et sa parole ? Préférons-nous donner carte blanche à ceux qui dénigrent le nom de Christ ? Les gouvernants que nous élisons, ou que nous laissons agir sans questionner leurs idées, sans émettre un avis, et parfois même s’opposer, ont une grande influence sur nos libertés. Or, les politiques peuvent mener notre nation vers la droiture et la justice ou vers la ruine morale. En tant que chrétiens, nous devrions accomplir notre devoir civique ;  nous pouvons aussi nous engager de différentes autres manières (Comité d’entreprises, associations diverses…)

Se taire ou protester verbalement, sans agir, revient à offrir plus d’espace à celui qui s’exprime dans les règles. Dans la réalité concrète des choix qui se posent par l’accomplissement de nos actes civiques, demeurons participants pour que la volonté de Dieu s’accomplisse, soyons guidés par la prière et l’étude de la Parole de Dieu.

« Quoi que nous fassions, nous devons tout faire pour la gloire de Dieu », et non la nôtre. Colossiens 3.17.

Anne Ferret

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