Faute de connaissance…
« Faute de connaissance, le peuple se meurt » (Osée 4 :6).
C’est le constat et le discernement que lançait, dans la situation qui était la sienne, le prophète Osée. 2 800 ans après, quelle actualité revêt cette parole ?
Quel avenir sans formation ?
L’Afrique sub-saharienne a connu au cours de ce dernier siècle un réveil extraordinaire. Nos églises CAEF sont engagées dans un partenariat avec leurs églises sœurs au Tchad et Madagascar.
Au Tchad, 100 ans après les premières annonces de l’Evangile, ce sont environ 1900 congrégations et groupes locaux que fréquentent près de 340 000 adultes, et 17 % de la population du pays se dit évangélique.
A Madagascar, les églises de frères se sont implantées depuis 30 ans, elles réunissent 119 congrégations et groupes locaux que fréquentent près de 6 000 adultes, et les églises évangéliques y sont en pleine expansion.
Pourtant, le cri d’Osée vaut aujourd’hui, tout aussi bien au Tchad et à Madagascar qu’en France. Quels défis une telle croissance cacherait-elle ? Pourquoi est-il urgent que nos églises du Nord soutiennent celles du Sud ?
Quand on compare le PIB par habitant de ces 3 pays, avec un facteur 18 entre la France et le Tchad, et 29 entre la France et Madagascar, on comprend que les habitants de ces pays doivent faire face à de nombreuses carences : niveau scolaire, accès à l’éducation et aux soins, niveau de vie… L’éducation est la clef pour sortir de ces carences.
Pour faire face à la croissance des églises, tant par l’évangélisation que démographique, ces communautés ont besoin de pasteurs qui guident le peuple de Dieu vers les bons pâturages, les conseils judicieux de la Parole de Dieu.
Prenons l’exemple du Tchad. Ce grand nombre d’églises peut compter, pour la formation de ses futurs serviteurs, sur :
- la Faculté de théologie évangélique,
- deux ou trois instituts bibliques
- et environ 7 écoles bibliques en langues du pays.
Il en sortira chaque année, respectivement 5, 10 et 30 pasteurs et cela pour près de 2000 communautés ! Selon les régions et hors capitale, le déficit en serviteurs qualifiés va de 30 à 70%.
En outre, que dire quand quelqu’un se lève suite à l’appel à travailler dans le champ de Dieu ? Qu’il lui sera difficile de trouver un soutien et que les structures de formation qui l’accueillent sont en souffrance !
Pourtant les ennemis à l’Evangile ne manquent pas : religions traditionnelles, islam, sécularisation, supercheries religieuses à parfum évangélique, … Un même constat à Madagascar !
Le cri d’Osée nous invite donc à prier face à ces défis de formation, à continuer de soutenir, voire amplifier nos soutiens aux instituts et aux étudiants, et pour certains d’entre nous à venir partager dans ces pays le temps de quelques semaines les richesses qu’ils ont reçues.
Charles Leroux
Sensibiliser à l’engagement missionnaire transculturel
# Pérenniser nos partenariats historiques au Tchad et à Madagascar
# Encourager les missionnaires issus des CAEF