Concert’Union-nous !  

L’union se vit à l’écoute de Dieu et à l’écoute les uns des autres.
Dans le contexte semi congrégationaliste qui est le nôtre, les process d‘échanges d’informations et de concertation ont toujours eu une large place. Aussi, à l’heure des avancées vers davantage de “mutualisation”, deux rencontres ont eu lieu récemment pour spécifiquement servir l’écoute et la concertation. 

1 – Une session collaborative (lors du dernier Congrès) qui fait son chemin… 

Lors de cette session, près de 200 personnes se sont exprimées sur leur vécu, comment et pourquoi sont organisées les actions communes avec d’autres églises. Dans un 2ème temps, les groupes constitués devaient proposer des axes de travail, le prochain pas ou la priorité de l’union pour les prochaines années.  

Après un travail minutieux de synthèse, l’équipe de l’Entente est désormais en mesure de proposer une photo des actions de mutualisation :  

  • par domaine, comme par exemple les rencontres jeunesse, la formation, les actions d’évangélisation, recensés parmi les 3 principaux
  • à quel échelon géographique : local, régional, national 
  • et dans quel contexte de collaboration : union des CAEF et/ou inter dénominationnel   

Cette photo et les différents axes de travail recensés seront soumis aux conseils de nos 119 églises qui pourront alors également réagir sur ces données et les prioriser.  

Les données ainsi collectées et validées seront ensuite présentées dans le cadre des différentes pastorales régionales en vue d’une appropriation et une déclinaison locale. On peut imaginer qu’un “MR ou Mme Mutualisation”, un référent régional ou local, soit reconnu(e) afin de faire vivre les axes de travail qui auront été retenus.
En ligne de mire, le prochain congrès, celui de 2023, en mai à Vichy… 

 

2 – Une journée de concertation avec un groupe élargi de responsables au sein de l’union. 

Prévue de longue date mais plusieurs fois reportée à cause de la crise sanitaire, la CSR souhaitait également consulter un panel de représentants des Églises pour un temps d’écoute et de réflexion. Cette concertation s’est finalement tenue les 14 et 15 octobre derniers au Château de Saint Albain avec une vingtaine de participants. À l’ordre du jour, écouter, comprendre, entendre les différents points de vue et manières de vivre l’Eglise ou autres courants théologiques qui s’expriment au sein de l’Union avec l’enjeu central du maintien de l’unité. 

  • Comment vivre notre diversité en maintenant l’unité nécessaire à la communion au sein d’une union d’Églises ?  
  • Comment identifier et mieux définir les marqueurs qui nous rassemblent ? 

À partir de quelques éléments de notre histoire et une réflexion sur les limites que pourrait imposer la diversité, pour un vivre ensemble harmonieux (image de la diversité des plantes qui composent une prairie), plusieurs temps de discussion en petits groupes ont été organisés en laissant aussi la place à la prière et à l’écoute de la Parole,  à partir d’Eph 4 et Jean 17. 

Lors de la mise en commun et des échanges en plénières, chacun a pu formuler les questions, parfois délicates, suscitées par les différences, les imprécisions des contours, les tensions liées à cette diversité. Cela a été l’occasion de mesurer les écarts qui existent entre nous, mais aussi la volonté de rester attachés et unis autour des marqueurs centraux de notre union qui forment un embryon d’ecclésiologie restant encore à préciser. 

Plusieurs ont ainsi souhaité exprimer leur attachement aux CAEF « Nous y sommes bien ! Nous nous y « retrouvons » dans nos diversités, et conformément à ce pourquoi nous avions souhaité rejoindre cette union… »   

Les participants ont largement tenu à saluer cette initiative de la CSR à l’issue du temps de concertation : « Merci pour votre humilité et pour le courage d’ouvrir ces réflexions, nous tenons à vous assurer de nos prières pour votre travail. » 

Des réflexions concrètes ont été lancées :

  • quelles sont les bornes que nous voudrions poser ?
  • les limites que nous accepterions ou pas, sur tel ou tel sujet ?
  • Comment définirions nous aujourd’hui le cœur de notre union ?  

Une décision et un acte concret ont aussi été posés : nous ne voulons plus que nos différences prêtent lieu à des critiques ou des médisances qui n’honorent par le corps de Christ. Nous voulons être redevables les uns envers les autres, adopter une attitude respectueuse envers les différentes opinions qui peuvent être exprimées.

À cet effet, l’idée d’une charte déontologique soumise à la signature de chaque membre de l’Union a été largement plébiscitée. 

Évidemment, beaucoup des questions soulevées restent aujourd’hui sans réponse, mais elles ont néanmoins été abordées et il était nécessaire de le faire ensemble. « Acceptons aussi de les laisser mûrir, de laisser le Seigneur agir et travailler nos cœurs. » 

Et comme le soulignait si bien l’un des participants, « le Royaume de Dieu avance aussi à la vitesse de nos relations, continuons à garder cette culture de la table ouverte ! »  

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