Culte, 120 personnes en moyenne le dimanche matin.
Réunion de prière, un soir en semaine, 10 personnes…  

Un schéma qui semble être celui de beaucoup d’églises. Que faire ?
Et si la réponse était de déclarer que la prière communautaire était justement un territoire à conquérir ?

Beaucoup de choses sont à considérer et en priorité bien évidemment, l’enseignement biblique sur la pertinence et la nécessité de la prière communautaire*. Dans ce court article, le focus a été mis sur la recherche de « façons de faire » qui pourraient mobiliser davantage et permettre d’expérimenter les bienfaits de ce moyen de grâce.
  

Du côté d’Antibes ! 

Parmi les choses qui fonctionnent bien, Yota N. , ancien, privilégie ce qu’il appelle « les contrats courts ». 

“Le fait d’avoir un “contrat court” comme l’action « Septembre à genoux », c’est-à-dire une rencontre de prière 3 jeudis d’affilée, permet d’avoir de nouvelles personnes. C’est un engagement plus facile à prendre et à respecter ! En début d’année, on se mobilise pour notre témoignage en tant qu’église et nos témoignages individuels. Nos rencontres sont alors centrées sur cet objectif précis. Voir le Seigneur agir, partager et entendre le témoignage des autres, constater les réponses du Seigneur encourage et motive à persévérer. L’église s’est mobilisée aussi, par exemple, pour prier spécifiquement pour la situation en Ukraine. » 

Les « contrats courts » sont une bonne façon d’expérimenter les bienfaits de la prière communautaire et d’y prendre goût.

Prier entre familles, sur zoom, avec les enfants ? 

Yota N. partage également cette belle idée issue de la concertation, dans le cadre de la mise en place de leur vision. « Nous avons choisi de réunir une petite équipe pour réfléchir ensemble à ce qui pourrait être mis en place pour redynamiser et développer la vie de prière des personnes venant à l’église et de belles idées ont émergé. Celle-ci par exemple :
Prier en famille… ce n’est pas toujours simple. L’idée d’avoir un temps de prière très court, entre familles ayant des enfants, par zoom, pourrait par exemple, vraiment être testée. Une belle façon de booster à la fois, la prière en église, mais aussi celle au sein des familles, tout en enseignant les enfants à le vivre. Il faudrait trouver le bon créneau, la forme et la durée qui vont bien mais cela nous semble vraiment aller dans le bon sens ! Des prières simples, accessibles aux enfants, des enfants qui lisent des mots de prière, un temps de 15/20 mn avec une animation qui soit adaptée. ..» 

Enfin, avec le souci de réduire la fréquence des réunions en semaine et les déplacements, à Antibes, on prie le dimanche matin avant le culte. Une ½ heure qui mobilise plus de monde et notamment ceux qui ne sont pas forcément véhiculés pour se déplacer un soir en semaine (personnes âgées et… étudiants) Sur un temps court, on veille à prier effectivement et non passer trop de temps à exposer les différents sujets…  

Ailleurs, des « speed-dating » prière…

Rien à voir avec les speed dating de rencontres hommes/femmes ! Et pourtant, le «principe» est le même.
En s’appuyant sur une lecture biblique, préalablement commentée, le groupe s’installe en 2 lignes face à face. Les 2 personnes en vis à vis, s’échangent brièvement un sujet de reconnaissance ou de prière et prie chacune leur tour, pendant un temps donné (5 mn, 10 mn max). Ensuite, après ce temps, une des rangées glisse vers la droite pour changer les vis-à-vis. Et on renouvèle ainsi les binômes de prière autant de fois que dure la réunion de prière.  Un exercice de prière communautaire, en binôme, qui approfondit aussi les relations fraternelles.  

Et ici, des zooms ou des RDV très ciblés 

• Lundi matin, une demi-heure en zoom, pendant le petit déjeuner, pour les « très occupés”,
• le mercredi en début d’apm, pendant la sieste des jeunes enfants, entre mamans, 
• Samedi en fin de soirée, en présentiel, pendant le groupe d’ados, au lieu de faire un aller-retour domicile/église pour véhiculer ses ados.

A chacun son créneau !  Là encore, des temps brefs et précis qui correspondent à la vie de chacun, au lieu de la réunion du mardi soir, longue et de toute façon désertée. 

Ou même, des salles de prière dédiées 

 Enfin, citons cette belle initiative de l’église de La Roche sur Yon, où Chantal B, responsable du Pôle prière a mis en place une salle dédiée à la prière, dans les locaux de l’église. On s’y réunit certes aux créneaux réguliers proposés par l’église, les mercredis et samedis, mais aussi, en spontané, seul ou à plusieurs, quand prier à la maison n’est pas possible ou adapté. Les murs de cette salle sont décorés avec des versets inspirants, des extraits de témoignage de réponses à la prière. De la documentation sur la prière ou les étapes de l’adoration est laissée aussi sur place…  

La créativité ne fait pas tout. Loin de là ! Peut-être, peut-elle au moins attiser ce qui sommeille ? Quoi qu’il en soit, à l’instar d’Albert Einstein qui n’hésitait pas à dire “la créativité est contagieuse, faites-la tourner”, nous vous invitons à nous raconter, en commentaires, les initiatives vécues dans votre église ! 

 

*Une ressource intéressante à découvrir  : le livre de Jon ONWUCHEKWA sur la prière communautaire (Collection 9Marks).
Découvrir également les séminaires de prière en ligne proposés par Yan Newberry,  sur https://www.xl6.com/seminairepriere